Rencontre avec Pierre GILLIG, le chef de TOUT AUTRE SAUGE
Résume-nous ton parcours :
J’ai passé 7 années mémorables au Lycée Hôtelier Alexandre Dumas en Alsace. Après la sortie de l’école, j’ai fait mes débuts dans un petit restaurant étoilé. Bon, pas une super expérience ! Ensuite, direction une Winstub pendant 2 ans, un établissement typique qui restitue l’art de vivre alsacien. Puis, j’ai atterri au restaurant du Parc Hotel à Obernai pour 4 belles années. Là-bas, je me suis épanoui, j’ai appris auprès du chef Cyril Bonnard et j’ai gravi les échelons à une vitesse folle, de demi-chef de partie à Junior sous-chef.
Quel métier voulais-tu faire quand tu étais petit ?
Ah, petit, je rêvais d’être conducteur de train ou pilote d’avion de chasse. Mais c’est ma maman, qui cuisinait beaucoup, qui m’a transmis sa passion pour la cuisine. Sans amour, il n’y a pas de cuisine. Prendre le temps de cuisiner et de faire plaisir aux autres, c’est ça qui se ressent dans l’assiette.
Quel est ton meilleur souvenir en cuisine ?
Le meilleur et le pire en même temps : mon premier service en solo au Parc Obernai. J’ai dû gérer les stagiaires, les apprentis, et en prime, parler 4 langues différentes ! Le service a été long et difficile, mais à la fin, j’étais quand même fier d’avoir réussi à tout envoyer même si ça aurait pu être mieux.
Peux-tu nous résumer ta carte ?
C’est une base de cuisine française revisitée à la japonaise, et par la suite, certaines touches alsaciennes. Bref, une cuisine originale avec un “pimpage” des plats !
Que souhaites-tu apporter au restaurant TOUT AUTRE SAUGE ? Une pérennité, une identité et des clients fidèles.
Si tu étais un plat ? J’aime tout faire, mais j’ai une petite préférence pour cuisiner le poisson. Juste une petite !
Si tu étais un pays ?
AmeriFrancePon ! L’Amérique pour la démesure, le street food, et le rêve américain. La France, parce que c’est une référence gastronomique avec des chefs légendaires comme Escoffier et Robuchon. Notre cuisine française a du goût et du caractère, même si on oublie parfois à cause des allergies et des contraintes alimentaires. Et le Japon pour la précision des saveurs et leurs couteaux incroyables. C’est de l’art, tout simplement !
Si tu étais une musique ? Electro, sans hésiter. Avicii – Hey Brother !
Si tu ne devais emmener qu’une seule chose sur une île déserte ? Un couteau, tout bêtement !
Si tu étais un film ou une série ? Star Wars, Marvel, Le Seigneur des anneaux… C’est mon univers.
Si tu étais une mauvaise habitude ? Je suis râleur, mais ça tu ne l’as pas encore remarqué (rires). Si tu ne m’entends plus râler, c’est mauvais signe !
Si tu étais une couleur ? Le “Blouge”, parce que je ne peux pas choisir entre le bleu et le rouge.
Si tu avais un super pouvoir ? Être invisible pour me balader en salle et écouter les critiques. Les gens ne sont pas toujours honnêtes quand on leur demande si tout s’est bien passé.
As-tu une phrase fétiche au travail ? Pas vraiment, mais j’aime rappeler que nous sommes une équipe et que nous sommes tous dans le même bateau. La hiérarchie en cuisine, on s’en moque un peu, on doit savoir tout faire et le faire ensemble.
Si tu n’avais qu’un mot ou une expression pour te décrire ? Sociable. On m’a toujours dit que je n’aurais pas de problème à changer de région, par exemple. La preuve, je suis désormais en Puisaye !